· frénésie ·
Frénésie de vivre. A toute vitesse, une tornade de sentiments à ingérer, digérer, expulser, enterrer. Un désir viscéral de vouloir croquer le monde mais aussi de le changer. S’amuser et rire, tout le temps parce que c’est ce qui maintient en vie. Virevolter, butiner ce pollen épars empli d’émotions que chaque nouvelle journée daigne nous offrir.
Aimer du bout des lèvres, légèrement… Posséder les corps, sublimer les formes dans la torpeur.
S’évader toujours plus loin afin de rencontrer l’inimaginable. Effleurer ses rêves, respirer à plein poumon et se délecter du moment présent car le bonheur est brut, il coupe le souffle de par sa pureté.
Accumuler les déceptions car elles sont inévitables, peu importe la prudence.
Rencontrer de nouvelles âmes, puiser en elles des sources d’inspiration novatrices qui, misent bout à bout, reflèteront notre être.
Fêter, beaucoup. Se coucher tard, danser et un peu trop boire, jusqu’aux premiers rayons du soleil. Regretter le lendemain mais recommencer la semaine suivante car l’exaltation est bien trop puissante.
Chercher la personne idéale, celle qui nous aimera coûte que coûte. Penser l’avoir trouvée mais réaliser qu’on s’est trompé. Pleurer et oublier parce que ce n’est pas si grave.
S’énerver, puis regretter parce que ça n’en vaut sûrement pas la peine.
Se révolter, militer, manifester contre tout ce bordel qui nous entoure.
Faire une coloc avec des potes parce que les potes, y’a rien de mieux.
Se fixer des objectifs, les atteindre et en créer d’autres.
Laisser le temps filer, glisser entre nos doigts mais s’accrocher à la moindre parcelle de bonheur.
Frénétiquement, vivre chaque jour.
© Lea Doumerc