· aube ·
Tu t’es enfui avec l’aube ce matin, sans te retourner et sans prévenir
Tu as longé les collines, serpenté à travers les plaines tandis que le jour se levait, doucement
Tu t’es enfui avec l’aube ce matin en faisant naître autour de toi des larmes de rosée et des perles de tristesse,
Les déposant délicatement dans nos cœurs et sur les fleurs encore endormies
Tu t’es enfui avec l’aube ce matin en drapant la nuit d’un voile de lumière,
Afin d’illuminer la terre
Tu t’es enfui avec l’aube ce matin en réveillant les oiseaux,
Pour t’envoler à leurs côtés et fendre l’azur du ciel
Libre comme l’air, tu t’es enfui avec l’aube ce matin pour rejoindre les étoiles et briller les soirs de lune
Tu as fané aussi vite qu’une fleur de cerisier japonais, majestueux
Tu t’es enfui en ouvrant des blessures et en provoquant des pleurs,
Car comme l’aquarelle de couleurs que le ciel offre lors du lever du jour, tu as disparu avant même que l’on puisse te savourer pleinement
Et même si tu n’es plus là, je sais que tu scintilles quelque part
Choyant de lumière le regard qui voudra bien t’admirer.
Text by @lea_doom