· aube ·

Tu t’es enfui.e avec l’aube ce matin, sans te retourner et sans prévenir ;

Tu as longé les collines, serpenté à travers les plaines tandis que le jour se levait, doucement

 

Tu t’es enfui.e avec l’aube ce matin en faisant naître autour de toi des larmes de rosées et des perles de tristesse,

Les déposant délicatement dans nos cœurs et sur les fleurs encore endormies

 

Tu t’es enfui.e avec l’aube ce matin en drapant la nuit d’un voile de lumière,

Afin d’illuminer la terre

 

Tu t’es enfui.e avec l’aube ce matin en réveillant les oiseaux, 

Pour t’envoler à leurs côtés et fendre l’azur du ciel

 

Libre comme l’air, tu t’es enfui.e avec l’aube ce matin pour rejoindre les étoiles et briller les soirs de lune ;

Tu as fané aussi vite qu’une fleur de cerisier japonais, majestueux.se

 

Tu t’es enfui.e en ouvrant des blessures et en provoquant des pleurs,

Car comme l’aquarelle de couleurs que le ciel offre lors du levé du jour, tu as disparu.e avant même que l’on puisse te savourer pleinement

 

Et même si tu n’es plus là, je sais que tu scintilles quelque part ;

Choyant de lumière le regard qui voudra bien t’admirer.

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Lea doumerc